Le corps a besoin de divers nutriments pour être en forme : des protéines, des lipides, des glucides, des vitamines et des oligo-éléments. Ces nutriments sont naturellement apportés pour l’alimentation naturelle consommée au quotidien.
Néanmoins, il existe des pathologies où il n’est plus possible de s’alimenter de façon naturelle. Ainsi, pour éviter un cas de dénutrition, on enrichit son alimentation avec des compléments alimentaires à prendre par voie orale. Mais quand même ceci ne suffit plus, l’alimentation artificielle est la seule solution qui reste.
En quoi consiste la nutrition artificielle ?
On a recours à la nutrition artificielle lorsqu’il n’est plus vraiment possible de combler les besoins de l’organisme avec une alimentation normale et/ou enrichie avec des compléments alimentaires. La nutrition artificielle a des méthodes différentes dont les plus connues sont la méthode entérale et la méthode parentérale.
La nutrition entérale
La nutrition entérale est une méthode de nutrition qu’il est possible de mettre en place quand le tube digestif fonctionne encore correctement et qu’il est capable de bien absorber les nutriments. En clair, cela consiste en l’administration de nutriments sous forme liquide, contenus dans une poche. Les nutriments sont directement administrés à l’aide d’une sonde dans l’intestin ou dans l’estomac.
La nutrition artificielle entérale permet l’utilisation de la majeure partie du système digestif, cela, car la digestion est un processus qui s’opère normalement dans l’estomac et l’intestin.
Continuer à utiliser le système digestif est impératif pour que les nutriments soient bien assimilés et qu’ils mènent à des défenses immunitaires améliorées.
La nutrition parentérale
Contrairement à la nutrition entérale, la nutrition parentérale est une méthode à laquelle on a recours lorsque le tube digestif est endommagé et qu’il n’est plus possible de supporter une alimentation naturelle.
On la nomme parentérale simplement, car elle permet de passer à côté du tube digestif pour apporter au corps ce dont il a besoin. Puisque les nutriments ne peuvent être administrés dans le tube digestif, ils passeront directement dans le système sanguin.
Pourquoi recourir à la nutrition artificielle ?
Perdre du poids sans le vouloir est de la dénutrition, et cela est la conséquence visible d’un déséquilibre entre les apports par l’alimentation et les besoins réels de l’organisme pour un bon fonctionnement de toutes ses fonctions. En cas de dénutrition, la conséquence la plus immédiate est de loin la perte de poids.
La dénutrition apparait comme minime, mais qu’on ne s’y trompe pas : ses conséquences sont importantes. Ainsi, il faut veiller à ce que la perte de poids en un mois ne soit pas équivalente à 5 % du poids normal ou supérieure à 10 % du poids en six mois. La dénutrition peut être la conséquence d’une anorexie mentale, d’un cancer ou d’un traitement coupant l’appétit.
Pour s’en remettre, il faut stabiliser son poids principalement avec une alimentation saine, mais quand cela est impossible, on envisage la nutrition artificielle entérale ou parentérale en fonction du cas.
Comment se déroule une procédure de nutrition artificielle ?
La nutrition artificielle entérale peut se dérouler de 2 façons :
- Via une sonde nano-intestinale ou nano-gastrique ;
- Via une sonde de jéjunostomie ou de gastrostomie.
Le premier cas consiste à faire passer par le nez, puis l’œsophage un tuyau souple et fin qui va s’arrêter à l’estomac ou à l’intestin. La sonde est installée lors d’une consultation, et la mise en place est désagréable, mais pas douloureuse.
Quant au second cas, il consiste à administrer les nutriments directement dans l’estomac ou dans le jéjunum, une partie de l’intestin. Ici, la sonde est installée sur la paroi du ventre par un médecin spécialiste.
Du côté de la nutrition artificielle parentérale, l’administration des nutriments sous forme liquide se fait par voie intraveineuse : on met un cathéter dans une veine et l’intraveineuse fait son travail.
Pour une nutrition parentérale de moins d’une semaine (courte durée), on installe un cathéter court dans une veine superficielle.
En revanche, pour une nutrition parentérale de longue durée, il faut respecter un temps de perfusion de 12 h avec un débit régulier d’administration.